C'est la liesse à Alger, Oran ou Constantine ! En allant s'imposer samedi à Chililabombwe à l'occasion de la 3e journée du tour final des éliminatoires, zone Afrique, de la Coupe du monde 2010, l'Algérie a fait un pas de plus vers un Graal derrière la sélection court depuis 1986, la qualification pour une épreuve qui aura grandement contribué à sa renommée. On se souvient qu'en 1982, pour leur première participation, les Fennecs avaient frappé un énorme coup en se payant d'entrée le scalp de la RFA, championne d'Europe en titre (2-1). Si dans la foulée, les partenaires de Rabah Madjer s'inclinèrent contre l'Autriche (2-0), leur victoire lors du dernier match du premier tour face au Chili (3-2) aurait dû lui assurer sa qualification pour le tour suivant, sans un honteux match arrangé entre la RFA et l'Autriche, la victoire allemande (1-0) qualifiant les deux équipes et éliminant de facto les Algériens.

Quatre ans plus tard, l'Algérie est encore de la partie, mais échoue cette fois plus nettement, en dépit d'une belle résistance offerte au Brésil (défaite 1-0). Depuis, plus rien au grand désespoir d'un peuple épris de football et obligé de vivre la Coupe du monde par procuration à travers certains de ses "enfants", tel Zinédine Zidane. Cette longue période de pénitence va-t-elle s'achever en 2010, qui plus est l'année où le continent africain accueille pour la première fois de l'histoire la Coupe du monde ? C'est en tout cas très bien parti, puisque, à mi-parcours de ce tour final, les protégés de Rabah Saadane occupent, après leur succès en Zambie (2-0) grâce à des buts de Bougherra et du Lorientais Saïfi, la première place du groupe C avec trois points d'avance sur leur victime du jour, et surtout six sur le champion d'Afrique, l'Egypte.

Certes, les Pharaons, dominés 3-1 à Alger le 7 juin, comptent un match en retard (ils disputent actuellement la Coupe des Confédérations en Afrique du Sud), mais la pression est clairement sur eux, puisqu'ils sont désormais contraints au sans-faute pour espérer finir premiers, ce qui signifie notamment dominer l'Algérie lors de la dernière journée le 14 novembre prochain au Caire. D'ici là, les Fennecs, qui comptent dans leurs rangs nombre de joueurs évoluant ou ayant évolué en France (outre Saïfi, jouaient ce samedi Ziani, Belhadj, Antar Yahia, Mansouri et Bezzaz), auront reçu la Zambie et le Rwanda, deux succès pourraient leur permettre de valider leur ticket pour l'Afrique du Sud avant même d'aller au Caire...